De l’écurie où elle s’occupait soigneusement d’Ouragan, Ashabie entendit un long râle sonore venant de l’entrée de la tour.
Un bruit peu commun, mais connaissant son parrain, la jeune femme savait qu’il ne pouvait s’agir que de lui.
Elle rangea rapidement le matériel et enleva la vieille chemise qu’elle avait revêtu par-dessus ses beaux habits pour ne pas les salir avant son baptême.
Une fois la chose faite, la donzelle se dirigea vers les grilles.
Elle s’approchant en riant légèrement, voyant l’allure peu conventionnelle de son (très) vieil ami. Il ne paraissait habituellement pas commode, mais avec son costume, il avait l’air de sortir d’une de ses grottes abandonnées depuis des lustres.
Oh mais que tu es beau mon Ruru !
Elle se pinça alors les lèvres, non pas pour avoir taquiné son parrain, mais à cause des grilles, car il fallait attendre l’arrivée des gardes qui devaient très certainement roupiller près d’un arbre, à la lisière de la forêt.
Tu m’excuseras, mais j’ai pas les clefs …
On a prévenu les gardes un peu tard concernant ton arrivée et comme ils sont de véritables poches, autant te dire qu’ils étaient déjà moitié endormis quand je leur ai parlé.